Synopsis :
Silvia, petite blondinette de six ou sept ans, aurait pu comme son amie Maïté grandir dans l'insouciance, qui est généralement le propre de l'enfance. Il n'en sera rien. Abusée sexuellement par son père, elle va se trouver engluée dans un monde de dissimulation, de silence, de solitude et de culpabilité… Les cernes qui s'élargissent autour de ses yeux au long des mois et des années le disent assez, mais pas assez cependant pour que sa mère puisse - ou veuille - prendre conscience du drame qui se joue à côté d'elle. Elle ira même jusqu'à lancer au visage de sa fille qu'il n'y a personne qui l'aime plus que son père. Avec infiniment de retenue et de discrétion, ce long-métrage sait rendre les silences éloquents, éviter les scènes trop démonstratives, et « mélodramatiser » avec beaucoup de tact : les non-dits ou hors-champ en disent plus long que des mots, voire des images.